La crise sanitaire du Covid-19 a entraîné une hausse des prix des protections hygiéniques. Les étudiantes en première ligne qui sont souvent déjà confrontées à des difficultés financières importantes, mais plus globalement les femmes, sont de plus en plus touchées par la précarité menstruelle et ne sont donc, pour certaines, plus en capacité de se munir de ces dispositifs pourtant précieux.
Les protections hygiéniques sont essentielles pour la santé et le bien-être des femmes, et il est inacceptable que des femmes soient contraintes de choisir entre leur santé et leur alimentation ou d’autres besoins essentiels.
Il est important que les gouvernements prennent des mesures pour garantir l’accès aux protections hygiéniques à toutes les femmes, y compris celles qui luttent contre la précarité menstruelle.
Cela pourrait inclure des programmes de subvention pour les femmes à faibles revenus, des distributions gratuites de protections hygiéniques dans les écoles et les universités comme cela a pu être fait cette année à l’Université des Antilles, ou encore une réduction de la taxe sur les tampons et les serviettes hygiéniques.
En fin de compte, garantir l’accès aux protections hygiéniques est une question de justice sociale et de dignité humaine. Les femmes ne doivent pas être laissées pour compte, surtout pendant cette période difficile.
Selon une estimation du Monde datant de 2021, en incluant les antidouleurs aux protections hygiéniques, la somme dépensée par une femme tour le long de sa vie s’élèverait à environ 3800 euros.
Selon une étude Ifop en 2021, une femme sur cinq s’est déjà retrouvée à choisir entre de la nourriture ou un paquet de serviettes hygiéniques.
De plus en plus compliqué de se procurer des protections
Nous subissons notamment ces derniers temps l’inflation due notamment à la guerre russo-ukrainienne : les coûts de l’essence, des produits alimentaires, des prestations et services mais aussi des protections hygiéniques augmentent drastiquement.
Le changement climatique représente un second facteur d’inflation. Les conditions climatiques de plus en plus intenses engendrent un impact sur les cultures et la capacité de produire, notamment le coton et autres matières que l’on retrouve au quotidien.
Des soucis de santé au coeur du débat
La précarité menstruelle n’est pas le seul problème. En effet, le contenu douteux des produits hygiéniques est de plus en plus pointé du doigt. Ces produits quotidiens, esthétiques et de plus en plus efficaces, seraient-ils cancérigènes et polluants, ce qui expliquerait des prix aussi élevés ?
Sur ce point, les emballages de nos produits hygiéniques sont le plus souvent silencieux en indiquant rarement la composition de leurs produits. On y retrouve notamment des traces d’additifs comme le parfum qui explique les bonnes odeurs de nos protections qui peuvent par conséquent occasionner des irritations des zones intimes.
De mauvaises utilisations des tampons pourraient engendrer le SCT, soit le Syndrome du Choc Toxique, qui demeure très rare mais dangereux. Il provient d’une toxine produite par le staphylocoque doré passant dans le sang pouvant entraîner parfois l’amputation d’un membre, voire la mort.
Dans un monde qui ne cesse d’évoluer et d’innover dans tous domaines, il existe des avancées concernant la menstruation, pour faciliter le quotidien des femmes et pour lutter contre la précarité menstruelle.
Chez-nous, il existe Clitty (clique pour voir l’article correspondant) et Ma fleur Rouge, deux start-ups spécialisées dans les protections menstruelles dont nous avons pu en interviewer les créatrices.