Christy Daupin, une Guadeloupéenne, est jugée à la cour d’Assises de Paris pour le meurtre de son ex-épouse, Sylvia G., avec deux complices, pour faits qui remontent à 2019. Un rite vaudou de «désenvoutement » aurait entraîné la mort de la victime. Le procès doit se tenir jusqu’au 7 avril.
Un conflit et une issue tragique
L’accusée principale de 42 ans, Mme Daupin, et la défunte victime Sylvia G. de 36 ans, mariées depuis 2014, s’étaient séparées en 2018.
Mère de jumeaux depuis 2013, Sylvia avait, après sa séparation avec Mme Daupin, interrompu la procédure d’adoption engagée lors de leur relation, ne souhaitant plus que son ex-épouse ait des droits sur ses enfants.
Persuadée que son ex-compagne avait été ensorcelée par sa nouvelle copine, l’accusée principale a contacté une prêtresse vaudou, suivant le conseil d’un des co-accusés, Iven Webster.
Le rite de « désenvoutement » organisé par le trio, étant Christy Daupin, son meilleure ami et sa nouvelle compagne, était prévu à la date du 23 mars 2019. C’est à l’issue de cet évènement que la victime aurait été tuée et son corps dissimulé sous des branchages et des palettes, en banlieue, dans un sous-bois.
Une « vente de l’âme » et des organes des jumeaux était également prévue par l’accusée principale.
Une première semaine de procès
Après la première des deux semaines de procès, la piste du meurtre prémédité reste au coeur de l’affaire.
Selon les informations recueillies par RCI, une frustration commence à s’installer au sein de la partie civile, par rapport à la parole donnée aux accusés, jugée minime jusqu’à présent.
Maxime Cessieux, l’avocat de la famille de la victime, exprime sa crainte de ne pas obtenir les explications attendues de la part des accusés pour tenter d’élucider le déroulement exact des faits.
Cependant, le témoignage du frère de Chrystie Daupin a fait pencher la balance un peu plus vers la piste d’un acte prémédité, en partageant des posts et des messages publiés sur les réseaux sociaux par les accusés tels que « Si tu continues on t’enterre » ou encore « tu vas finir par y laisser ta peau ». Maître Serge Portelli, avocat de la défense, confie à RCI qu’il y a une tendance à retenir les éléments qui confortent la thèse de l’accusation et que la parole n’est pas assez donnée aux accusées, mettant de côté l’influence du vaudou.
Il reste une semaine pour élucider ces zones d’ombres, le procès prenant fin vendredi 7 avril.